Carafe à filtres = piège à con ?

Noël approche, mes amis. La chasse aux cadeaux commence. Mais qu’offrir ? Pas de célèbre cafetière à dosettes (cadeau phare de ces trois derniers Noël). Non ! Le nouveau présent à la mode est la carafe à filtres.

Mais laissez-moi vous présenter réellement cet accessoire qui vous permettra de réaliser des « économies » et d’éliminer calcaire et chlore de votre eau de robinet.

Le principe nettoyant de ces carafes réside dans la contenance même du filtre, constitué généralement de charbon actif et d’iodure d’argent (pour les modèles les plus courants). Ces filtres sont à changer tous les mois pour continuer à nettoyer l’eau des robinets que vous vous apprêtez à consommer.
Mais ce qui n’est pas spécifié lors de l’achat de ce produit et qu’il est pourtant impératif de savoir est qu’un changement trop tardif de ces cartouches (cas fréquent dans une majorité de familles, qui sont freinés par le prix des recharges) entraîne un développement de bactéries plus important que l’eau de robinet non filtrée peut, elle-même, en contenir (cf l’étude Quechoisir de 2003).
L’eau filtrée doit également être bue dans les 24 heures suivant le remplissage de la carafe.

Et pour finir, un argument de taille : le charbon actif de ces carafes NE RETIENT PAS les résidus de médicaments et pesticides présents dans l’eau du robinet.

Alors que les enjeux sur la pollution de nos eaux se jouent sur les rejets médicamenteux et leur impact sur notre organisme (on parle même de cocktail « médicaments-pesticides explosifs »), les fabricants de ces carafes préfèrent endiguer le problème et ne parler que de la réduction de calcaire et de chlore que leurs produits promettent.

« Traces de contraceptifs, tamiflu ou résidus de polluants agricoles avec votre eau, ma chère ? »

 

décembre 10, 2009. Étiquettes : , , , , . Santé/ Qualité. Laisser un commentaire.

Leçon de vie pour le sommet de Copenhague

Montée des eaux, catastrophes naturelles à la pelle, réchauffement climatique, océans  qui s’acidifient … 192 pays de notre monde se sont enfin décidés à se concerter autour d’une table ronde pour en discuter. Du 7 au 18 décembre se tiendra à Copenhague ce sommet, auquel participeront près de 15000 intervenants et délégués.
Pour simplifier les enjeux de ce dernier, tout réside dans le combat « Humanité Vs Rentabilité ». Les pays industrialisés refusent à l’heure actuelle de prendre des engagements chiffrés sur la réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre, tandis que les pays émergents, prêts à « sacrifier » potentiellement  leur mode de développement en contrepartie d’aides financières, ne veulent plus souffrir de pertes humaines (rappelons au passage qu’ils subissent 80% des dégâts de nos méfaits).

Photo Amazone d'Hamadryades

Et à part ça, me direz-vous … ?
Et bien, à part ça, à l’autre bout du monde (2000 km au Nord de l’Amazonie), une petite association d’indiens, d’éleveurs de bétail et d’agriculteurs ont mis la main à la pâte. Sans grands moyens ni forte ambition. Juste celle de vouloir sauver leur environnement et plus particulièrement le grand fleuve Xingu, qui se tarit en raison du déboisement massif et de la destruction de son écosystème.
Leur plan d’action : très simple. Les Indiens ramassent tout simplement les graines de forêt au cœur du parc, puis les donnent aux paysans qui les replantent à l’amont des rivières. En parallèle, les propriétaires terriens de la région consacrent une partie de leurs terres pour le reboisement de cette partie du monde.
Pas de sommet pour prendre ce genre de décisions, pas de budget, chiffre ou bilan. Juste leurs yeux grands ouverts, leur lucidité et leur volonté de laisser des ressources à leur descendance.

Sans vouloir faire de jeu de mot : messieurs les grands dirigeants de ce monde, prenez-en de la graine !

décembre 9, 2009. Étiquettes : , , , , . Economie, Environnement. Laisser un commentaire.